D’une façon générale, on parle d’ hygiène pour définir l’ensemble des principes, des pratiques individuelles ou collectives visant à la conservation de la santé, au fonctionnement normal de l’organisme. Dans le cas de la mucoviscidose, cette notion est particulièrement importante : pour se protéger au maximum contre les risques d’infection, une bonne hygiène est indispensable. Observer un certain nombre de précautions participe à la préservation d’un bon état de santé.

Pour les personnes atteintes de mucoviscidose et leurs familles, il est important d’appliquer la même hygiène de base que pour tout le monde, avec des points de vigilance particuliers !

Les mains sont un vecteur de germes important. Un lavage des mains à certains moments clés permet de réduire les risques d’infection.

Pour le malade comme pour son entourage, il est conseillé de se laver les mains avant de préparer le repas, avant chaque repas, après être allé aux toilettes, avant et après les soins, après s’être mouché et après avoir fréquenté des lieux publics. Le lavage des mains est à privilégier aux solutions hydro‑alcooliques.

 

 

Certains lieux dans la maison sont plus propices au risque de contamination :

  • les « réservoirs » : sites humides de la maison (cuvette des WC, évier…)
  • les « disséminateurs » : ustensiles utilisés pour le nettoyage (serpillères, éponges, gants…)
  • les surfaces en contact avec les mains ou avec la nourriture (poignées, robinets de lavabos, baignoire, téléphone…)

Savon de Marseille, le vrai bien sûr, savon noir, vinaigre blanc ou encore bicarbonate de soude… c’est sur eux qu’il faut compter pour un nettoyage sans faille. Autant que possible, éviter les huiles essentielles et les produits auxquels sont ajoutés des parfums, ceux-ci pouvant alors devenir irritants !

 

Le mot de… SOPHIE FRAIN

Infirmière et Conseillère Médicale en Environnement Intérieur (CMEI) pour l’association Capt’Air Bretagne

« Dans la mucoviscidose, le risque infectieux fait naturellement peur et il est légitime de vouloir le maîtriser.
Attention néanmoins à garder une juste mesure dans l’application des règles d’hygiène : elles ne doivent pas devenir une obsession ou empêcher les malades de vivre une vie sociale la plus normale possible. Santé signifie aussi bien-être psychosocial ! »

L’auteur de l’article

Pharmacien biologiste à l’initiative de Ludocare, Thierry Basset fut responsable de laboratoire plusieurs années. Il met désormais au service de la start-up lyonnaise son bagage et son expérience en tant que responsable médical. 

Thierry contribue au développement de la partie médicale des robots Léo (pour le traitement de la mucoviscidose) et Joe (traitement de l’asthme), deux compagnons des enfants devant suivre un traitement régulier pour faire face à ces maladies chroniques. Les deux solutions sont commercialisées dès la rentrée 2019.