Il s’agit d’un petit bacille, mobile grâce à son flagelle simple, que l ’on retrouve partout dans la nature, dans l’eau, le sol, les plantes, les animaux et l’homme. Cette bactérie produit un pigment (colorant) bleu gris : la pyocyanine, d’où son nom de bacille pyocyanique, nom usuel de la bactérie en France.

pyocianique et mucoviscidose

Dans la mucoviscidose, les bronches sont très sensibles aux infections. En effet, le dysfonctionnement de la protéine CFTR, et l’accumulation de mucus qu’il engendre, y créent un environnement favorable pour la colonisation par des micro-organismes, en particulier par le pyocyanique.

 

Dans la mucoviscidose, les infections causées par Pseudomonas aeruginosa sont plus fréquentes chez les adolescents et chez les adultes que chez les jeunes enfants.
En effet, la colonisation et les infections chroniques à Pseudomonas aeruginosa peuvent concerner jusqu’à 80% des personnes atteintes de mucoviscidose à l’âge adulte. Au fil du temps, leur traitement est rendu difficile par l’apparition de résistances aux antibiotiques.
Lors d’une exacerbation sévère pouvant être due au pyocyanique, les symptômes suivants peuvent être observés :

  • Fièvre
  • Sueurs
  • Difficulté respiratoire sévère
  • Cyanose traduisant le déficit d’apport en oxygène au niveau des tissus
  • Toux ramenant des glaires
  • Angoisse voire confusion

Malgré tout, les infections par le pyocyanique peuvent être peu ou pas symptomatiques chez l’enfant, avec parfois majoration discrète de la toux et des sécrétions). Il est donc important de réaliser des ECBC systématiques à chaque visite pour détecter précocement les infections, les traiter et avoir ainsi plus de chance de l’éradiquer.

 

Le saviez-vous ?

Pseudomonas aeruginosa est une bactérie ubiquitaire ou ubiquiste, c’est-à-dire qu’on la trouve partout, qu’elle vit à l’état libre de façon opportuniste.
Elle est normalement présente chez un individu et devient pathogène lors d’un affaiblissement des défenses de l’organisme.

L’auteur de l’article

Pharmacien biologiste à l’initiative de Ludocare, Thierry Basset fut responsable de laboratoire plusieurs années. Il met désormais au service de la start-up lyonnaise son bagage et son expérience en tant que responsable médical. 

Thierry contribue au développement de la partie médicale des robots Léo (pour le traitement de la mucoviscidose) et Joe (traitement de l’asthme), deux compagnons des enfants devant suivre un traitement régulier pour faire face à ces maladies chroniques. Les deux solutions sont commercialisées dès la rentrée 2019.